Depuis peu, je me suis remise à faire du vélo à Paris. Avant d’avoir des enfants, c’était mon moyen de transport préféré. Rapide, efficace, précis, pas trop encombrant, c’était parfait pour aller d’un endroit à l’autre de la capitale.
Le vélo apporte une vraie sensation de liberté. Plus rapide que la marche, plus lent que la voiture, on a le temps de profiter. Et puis Paris c’est loin d’être les 7 collines de Lisbonne, donc question dénivelé c’est très facilement gérable. (Je n’ai pas besoin d’aller à Montmartre tous les jours !)
Mais maintenant que je fais du vélo quotidiennement pour aller au boulot, j’oscille entre bonheur et angoisse.
Le vélo à Paris c’est le bonheur…
Commençons par le positif. Ce n’est que du bonheur de faire du vélo à Paris. On traverse les quartiers, on note les changements d’ambiance ou d’architecture au fil des coups de pédale. On participe furtivement à la vie locale. Quand on se déplace en métro, on sort, on est déjà dans un quartier avec sa vie locale, c’est net. A vélo, la transition n’est pas directe. Qu’on aille de Clichy au quartier latin, ou de à Bastille aux Tuileries, l’évolution est douce et naturelle !
Faire du vélo à Paris c’est aussi en prendre plein la vue avec les monuments magnifiques, les immeubles art nouveau ou haussmanniens. C’est prendre une petite rue mignonne au détour d’une grande avenue, et découvrir des nouveaux coins insoupçonnés qui contribuent au charme de la capitale. Et sans vélo, on ne rend pas compte qu’il y a encore beaucoup de chaussées pavées ! Je suis souvent le nez en l’air pour admirer Paris !
Que ce soit pour le trajet quotidien ou en mode détente le week-end, le vélo est très plaisant comme mode de transport !
…mais c’est aussi l’angoisse
Bien sûr les pistes cyclables se multiplient et c’est bien agréable. Mais on est encore loin des bonnes pratiques de nos pays voisins, comme l’Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas !
Partager la voie de bus avec les vélos ne me parait pas l’idée du siècle ! on sait qui gagnera très facilement en cas de conflit ! Ensuite, les voies de bus ou pistes cyclables sont souvent les variables d’ajustement pour les livraisons et dépose-minutes. Faire des encarts sur la route est toujours un peu risqué. Des chaussées sont complètement pourris, nécessitant parfois de slalomer entre les nids de poule…
Et puis surtout, aujourd’hui, il faut jongler entre les scooters, les cars de touristes, les trottinettes électriques, les bus et évidemment les voitures. Chacun semble interpréter le code de la route comme ça l’arrange et parfois cela peut devenir angoissant de circuler dans ces conditions… Sans oublier les piétons ! Vous ne vous imaginez pas le nombre de piétons qui traversent sans regarder la route, la tête de l’autre côté ou sur leur téléphone !
C’est une vraie jungle, Paris ou toute comme dans toute grande ville avec une circulation dense, je pense.
Pour le moment, je tiens. Je profite et savoure. Quand viendra l’hiver et l’obscurité je me reposerai la question !
6 commentaires
Comme tu le dis, je pense que cette situation est commune à toutes les grandes villes… le partage des voies de circulation pourrait pourtant être si facile si chaque personne adoptait une attitude responsable… un jour peut-être !
j’ai l’impression que les mentalités sont en train de changer. Par exemple, à Paris, le nombre de cyclistes augmente, tout comme les moyens de transports alternatifs. J’espère que cela fera la différence d’ici quelques années !
Tu sais quoi, c’est uniquement la dangerosité qui me retient de déambuler en vélo à Paris. J’ai tellement peur d’un accident car comme tu le dis, c’est pot de terre contre pot de fer…
Tu as l’âme d’une aventurière pour t’y risquer ainsi chaque jour !
Franchement, je n’ai pas peur. Je fais attention et privilégie les axes secondaires aux grands axes. Mais je réfléchis quand même de plus en plus à mettre un casque !
Je serais terrorisée à l’idée de faire du vélo dans Paris. Et franchement, ce concept des voies de bus pour les vélos ! Mais celui qui a inventé ça a juré d’éradiquer les cyclistes, ce n’est pas possible ! On dirait une mauvaise blague ! La première fois que j’ai vu ça j’ai cru halluciner !
Franchement, il y a de plus en plus de cyclistes à Paris et c’est bien agréable de se sentir moins seul ! mais c’est vrai qu’il faut toujours être vigilant !