Nous assistons actuellement à une révolution technologique sans précédent, marquée par l’avènement de l’intelligence artificielle (IA). Cette transformation rapide impacte divers aspects de notre vie quotidienne, y compris l’éducation de nos enfants. Intelligence artificielle et éducation : mon fils m’a déjà dit qu’il n’avait pas besoin d’apprendre sa grammaire, car dans le futur il se pourrait qu’un nouvel outil le fasse pour lui… Là je me dis aïe, la révolution est en route, et l’impact sur les apprentissages et la vie de nos enfants est bien là. Ensuite, faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle ? ou alors faut il l’appréhender comme toutes les révolutions technologiques précédentes ?
Une révolution technologique pas si récente
L’histoire de l’IA remonte aux années 1950, lorsque les premières théories ont été développées par des pionniers tels qu’Alan Turing. Cependant, ce n’est que récemment, avec l’augmentation de la puissance de calcul et l’exploitation massive des données, que l’IA a pris son envol.
L’Intelligence Artificielle est une discipline qui cherche à doter les machines de capacités intellectuelles, leur permettant de traiter des informations, d’apprendre et de résoudre des problèmes de manière autonome. Pour simplifier, on peut diviser l’IA en deux catégories principales : l’IA faible et l’IA forte.
L’IA Faible : Cette forme d’IA est spécialisée dans des tâches spécifiques et limitées. Elle excelle dans l’exécution de fonctions bien définies et répétitives. Un exemple courant d’IA faible est la reconnaissance d’image utilisée dans les applications de reconnaissance faciale, les filtres photo ou même la détection d’objets dans les vidéos. Ces systèmes sont conçus pour accomplir des missions précises sans avoir une compréhension globale ou une conscience.
L’IA Forte : À l’inverse, l’IA forte vise à reproduire l’intelligence humaine dans sa globalité. Cela inclut la capacité à comprendre le langage naturel, à apprendre de l’expérience, à résoudre des problèmes complexes et même à avoir une conscience de soi. Contrairement à l’IA faible, l’IA forte n’est pas limitée à des tâches spécifiques et peut s’adapter à une variété de situations. Les assistants vocaux comme Siri ou Alexa sont des exemples d’IA forte, car ils peuvent comprendre et répondre à des requêtes diverses grâce à un apprentissage continu.
La généralisation de l’usage de l’intelligence artificielle
La généralisation de l’usage de l’intelligence artificielle ces derniers mois est liée à Chatgpt, sorti fin 2022. Disponible et gratuit pour tous, maintenant tout le monde parle de l’intelligence artificielle.
D’usage confidentiel auparavant, derrière des outils type saisie automatique ou chatbot, l’IA est maintenant utilisée massivement par tous. Au quotidien, nous interagissons souvent avec des applications et des dispositifs basés sur l’IA. Les assistants vocaux, tels que ceux intégrés aux smartphones, répondent à nos questions et effectuent des actions en fonction de nos demandes. Les algorithmes de recommandation, utilisés par des plateformes comme Netflix ou Amazon, analysent nos comportements passés pour anticiper nos préférences et nous suggérer des contenus pertinents.
Il est important de noter que l’IA, qu’elle soit faible ou forte, repose souvent sur le machine learning (apprentissage automatique). Cela signifie que ces systèmes peuvent s’améliorer avec le temps en assimilant de nouvelles données, ce qui les rend de plus en plus performants et adaptables. Ainsi, l’IA devient un outil puissant pour simplifier des tâches, personnaliser des expériences et, dans le cas de l’IA forte, simuler certaines facettes de l’intelligence humaine.
Les conséquences de l’intelligence artificielle sur l’éducation de nos enfants
L’arrivée de l’Intelligence Artificielle (IA) dans l’univers de l’apprentissage des enfants apporte son lot d’avancées et d’interrogations. Du côté positif, ces nouvelles technologies proposent des outils éducatifs sur mesure, adaptés aux besoins individuels de nos enfants. C’est comme avoir un enseignant virtuel qui connaît parfaitement chaque enfant et les guide dans leur propre aventure éducative. Fini l’enseignement dogmatique et le tronc commun. Les enfants en difficulté dans l’environnement scolaire classique ont à y gagner !
D’un autre côté, au-delà de ces découvertes stimulantes, se profile une préoccupation partagée par de nombreux parents : le temps passé devant les écrans et la potentielle dépendance qui en découle. Ajoutées à cela les interrogations sur les apprentissages et l’éducation. Les moments d’échanges spontanés, les jeux imaginatifs, tout ce qui constitue le tissu social et émotionnel, peut-il être relégué au second plan au profit de la technologie éducative ? Est-ce que la technologie ne va pas faire une génération de paresseux, d’enfants qui se seront trop reposés sur les outils à disposition ?
Dans cette ère numérique, l’équilibre entre les bénéfices de l’IA en tant qu’outil pédagogique et le maintien d’une expérience éducative complète et riche en interactions reste au cœur des préoccupations parentales. Préoccupations que je partage complètement.
« A nous de veiller à ce que les nouvelles technologies complètent plutôt qu’elles ne remplacent l’enseignement traditionnel. »
Appréhender l’usage de l’IA
Ensuite en tant que parent, nous devons appréhender l’usage de l’intelligence artificielle, savoir s’en servir et accompagner nos enfants en tant qu’éducateurs.
Il est essentiel d’appréhender judicieusement l’usage de l’IA dans l’éducation des enfants. Trouver l’équilibre entre les méthodes traditionnelles d’enseignement et l’intégration de la technologie est crucial. Éducateurs et parents doivent guider les enfants vers une utilisation responsable et éthique de la technologie, mettant l’accent sur le développement des compétences critiques et la compréhension des implications de l’IA. Comprendre les enjeux liés à l’intelligence artificielle c’est mieux accompagner nos enfants demain.
Ne pas avoir peur de Chatgpt c’est apprendre à s’en servir. Montrer à ses enfants comment il peut apporter un complément à des recherches, des corrections. Il est nécessaire d’indiquer aux enfants d’avoir toujours un « esprit critique » par rapport aux résultats fournis. L’intelligence artificielle doit rester un outil d’aide à la décision, et en aucun cas il doit remplacer l’humain.
Les nouveaux métiers de demain
L’IA ne remplacera pas l’humain, mais transformera clairement son environnement ! A commencer par les métiers de demain. Nos enfants en sont bientôt à choisir leur orientation professionnelle, mais les métiers que l’on connait aujourd’hui existeront-ils encore demain ? L’ascension de l’IA redéfinit également le paysage professionnel. De la même manière que l’ordinateur personnel a tout changé.
De nouveaux métiers émergent, nécessitant des compétences spécifiques en intelligence artificielle, traitement des données et programmation. La préparation de nos enfants à ces métiers futuristes devient une priorité, exigeant une constante adaptation des programmes éducatifs pour refléter les besoins du marché du travail en constante évolution.
Plutôt que de céder à la peur de l’intelligence artificielle, nous devons comprendre son potentiel et guider nos enfants vers une utilisation éclairée. L’éducation, l’adaptabilité, et la promotion des compétences nécessaires pour prospérer dans un monde de plus en plus centré sur l’IA seront cruciales pour leur réussite future.