« Allez jouer dehors, il fait beau !« . Et là, ils prirent les tablettes et allèrent jouer dehors… C’était vraiment pas ce à quoi on s’attendait. Oubli les cache-caches dans le jardin ou courir après les papillons pour cet après-midi là. C’est vrai qu’on n’avait par précisé non plus à quoi ils devaient jouer… Mais cette anecdote de mes enfants et leurs cousins est révélatrice.
Il est de plus en plus difficile de trouver le juste équilibre entre présence réelle et derrière les écrans. Tout le monde est de plus en plus accro aux écrans. En tant que maman, je suis particulièrement sensible à l’impact que cela peut avoir sur nos enfants. Mais je vois aussi dans mon entourage pro et perso, l’impact sur le quotidien et sur les relations en général.
Le smartphone, merveilleuse innovation, dont on est facilement accro !
Le téléphone sur la table lors d’un dîner entre amis. Une question, une info, hop une recherche sur le téléphone pour continuer la discussion. Ou ne rien rater de ce qu’il se passe sur son réseau social favori. Qui n’a jamais eu la sensation de parler dans le vide, face à un interlocuteur plongé discrètement sur son téléphone ?
Au quotidien, cela devient de plus en plus un challenge de rester loin de son téléphone !
Je constate qu’être un peu active sur les réseaux sociaux (enfin semi-active car j’essaie de me limiter) est extrêmement chronophage. On a envie de voir ce qu’il se passe à droite à gauche, de communiquer, de faire part de telle découverte ou de laisser un commentaire au sujet de telle activité. Ou tout simplement parce que c’est une jolie photo.
Alors oui, j’aime le lien qui se crée autour d’une communauté, j’aime le partage et les échanges que je peux avoir en ligne.
Mais non, je ne veux pas que ce soit fait au détriment de ma vie réelle.
Et c’est là qu’il faut trouver l’équilibre, et ce n’est pas facile.
Entre boulot et vie familiale, les journées sont bien remplies. Dès qu’on a une minute pour soi, on veut souffler. Rien de plus facile que de se poser avec son téléphone. Il y a toujours quelque chose à y faire. Mais il faut se limiter, pour ne pas perdre l’instant présent. Il faut se limiter pour ne pas s’éparpiller et perdre en efficacité.
Et essayer de montrer l’exemple, accessoirement.
Comme tout le monde, je constate l’intérêt que les enfants porte aux écrans. C’est tellement plus attractif de jouer sur un écran, que de faire une partie de cartes…
C’est tellement plus facile pour les parents de mettre les enfants devant un écran, pour avoir la paix…
Alors ensuite, comment leur expliquer qu’ils ont mieux à faire s’ils voient les adultes toujours collés derrière un écran ? Et j’avoue que sur ce point là, je suis plus extrémiste que PapaDe4, amis ou autres collègues. Il ne tiendrait qu’à moi, j’inciterais à laisser le téléphone dans la poche en collectivité !
En fait, j’ai peur de tomber dans une situation incontrôlable avec les enfants. Quand je vois des enfants qui passent des heures sur des jeux vidéos ou qui ont tout simplement le téléphone greffé dans la main. Les derniers chiffres en date que j’ai entendus sont effrayants : 4h en moyenne par jour devant un écran pour les 6-17 ans. Je trouve cela dommage et ces chiffres me font réfléchir. Je n’interdis pas non plus les jeux à 100% à la maison, car cela ne servirait à rien. Mais j’essaie de cadrer et de limiter. Tant que je le peux. Surtout que je sens leur nervosité qui augmente quand ils jouent.
Quel équilibre avons-nous à la maison ?
Chez nous, on n’a pas la télé. Les moments de dessins animés sont rares. J’incite au maximum à faire autre chose. Surtout qu’après un temps de télé, je les sens toujours plus tendus. Quand ils regardent un dessin animé, c’est de temps en temps en fin de journée le week-end. La dérive de ne pas avoir de télé à la maison, c’est que dès qu’on est dans un magasin avec un un écran publicitaire, ils ne s’en décrochent plus !
Question téléphone, c’est plus compliqué. J’essaie de ne pas être sur mon téléphone trop souvent. Le week-end ou en vacances, je l’ai rarement sur moi. Pour être présente et profiter de l’instant, et j’essaie de montrer l’exemple. Mais je vois bien avec mon entourage que c’est un exercice difficile ! Du coup, je retrouve souvent mes enfants calés sur l’épaule de celui qui a son téléphone !
Concernant les jeux, je leur laisse peu mon téléphone pour qu’ils jouent. Comme il ne faut pas dire non à tout, on a trouvé qu’une console c’était plus sympa et convivial. L’idée était de partager les jeux en moments familiaux. On joue donc à la maison, mais ce n’est pas chacun derrière son écran. Certes, à mes yeux cela ne remplacera pas un bon vieux jeu de société, mais il faut bien s’adapter à son temps !
Pour le moment, on tient comme ça. Je sais que ce n’est que le début, qu’avec l’entrée au collège (qui arrivera bien assez vite), des nouvelles questions se poseront et un nouvel équilibre sera à trouver. Quand j’entends autour de moi des ados qui ne sortent plus, qui passent leur journée sur leurs téléphones même en vacances, je suis terrifiée.
C’est peut-être dés maintenant, qu’en tant que parent, on sème les valeurs et apporte un juste équilibre qui servira de point de repère à nos enfants ?
C’est ce que j’essaie de me dire, tout en sachant qu’il ne faut pas non plus refuser ces nouvelles technologies. Juste un équilibre à trouver.
17 commentaires
J’ai le même positionnement et le même ressenti que toi face aux écrans. Je vois en effet, à quel point on peut devenir dépendant de son smartphone. En fait, cette dépendance me fait assez peur car socialement elle coupe vraiment les enfants (et les adultes) des autres. Je ne peux pas trouver de comparaison plus parlante que celle d’un toxicomane qui fera tout pour trouver sa dose. Je reste très vigilante là-dessus avec mes enfants. Pour mon beau-fils, comme c’est mon beau-fils justement, je ne permets pas d’intervenir même si je le pense très dépendant; pour ma fille, je confisque régulièrement le téléphone portable (interdit pendant les devoirs, interdit de séjour dans sa chambre la nuit, et supprimé régulièrement pour qu’elle lise). Et pour mes deux petits, il est clair qu’ils n’auront jamais de tablette. Mais je fais partie de la team #lesécransc’estlediable, j’ai été élevée sans télé, et je place la lecture au-dessus de tout.
Je fais partie de la même team que toi. On a bien grandi sans et on était aussi heureux ! Mais comme aujourd’hui cela fait partie du quotidien, il faut apprendre à vivre avec et à mettre des limites. C’est bien ce que tu fais avec ta fille, car ça permet de rappeler par moment qu’il y a autre chose au faire. Jen’ai pas encore d’ado, mais j’imagine très bien l’addiction que l’on peut avoir ! Surtout avec les copains etc…
Ici, nous avons assez facilement décrété que les écrans étaient bannis…pour les enfants. Les filles n’ont jamais accès à nos téléphones, n’ont pas de tablette et ne vont jamais sur la nôtre, ni sur l’ordi d’ailleurs. Je me dis, et je sais que j’ai raison, qu’elles apprendront à s’en servir plus tard, que c’est très instinctif et qu’elles s’en sortiront avec bien assez tôt. Notre seule dérogation: un DVD ou un dessin animé les jours où il n’y a pas classe. Ce qui fait 4h30 d’écran maxi par semaine. Le problème c’est plutôt nous, enfin, moi: avec le blog, je suis celle qui passe le plus de temps sur mon téléphone, et c’est l’une des raisons pour lesquelles je me suis jurée de ne jamais me mettre à Insta ou Pinterest en plus.
Je reconnais depuis que j’ai le blog et les quelques réseaux sociaux, je suis beaucoup plus sur mon téléphone qu’a‘ avant ! J’essaie de me limiter justement pour montrer l’exemple.
Je pense que quelques soient nos choix pour les enfants, ce qui est important c’est de trouver un équilibre familial qui convient ! Sans tout interdire non plus. Les enfants le comprennent vite ensuite !
Clairement la dépendance au smartphone devient un vrai problème. Attention je fais ma balance, c’est le cas pour mon conjoint. A chaque seconde de blanc, il consulte sa boite mail de boulot ou les applis d’actualité. Je ne suis pas forcément mieux à toujours garder un oeil sur les nouvelles de mes amis via les différents moyens de communication (vive l’éloignement !).
Chez nous, point de télé non plus. Je constate une grande nervosité des enfants lorsqu’on arrête les dessins animés. Ce qui me chiffonne aussi c’est que le petit dernier de 15 mois a du mal à échapper aux écrans. Mais les priver totalement me parait assez extrême. Mais bon, point de tablette avant un bon moment !
Franchement, montrer l’exemple, c’est vraiment vraiment pas facile.
C’edt Clair. Les enfants sont beaucoup dans le mimétisme, donc à nous de commencer à faire attention et à ne pas avoir le réflexe écran des qu’on a 1 mn. Ce qui n’est pas facile, car on a toujours quelque chose à y faire !!
Mais si on ne commence pas à montrer l’exemple, les enfants peuvent ne pas comprendre !! C’est tellement attrayant un écran !
C’est un sujet qui me parle aussi et, comme toi, j’appréhende la suite. Je me reconnais bien quand tu dis que t’es enfabts sont scotchés derrière n’impo Quel écran publicitaire dans la rue (les miens sans télé à la maison sont pareils). Mais je pense que tu sèmes les bonnes graines : l’essentiel est de commencer par montrer nous-mêmes l’exemple et de limiter autant que possible pour au’ils Sachent au fond d’eux, même plus grands, qu’il existe autre chose.
J’ai l’impression que c’est le vrai défi de notre génération. Faire attention, autoriser mais contrôler et semer les valeurs pour plus tard ! Mais je pense que ça concerne aussi les adultes, pour ne pas oublier la vie réelle !
Je ne joue pas dans la cours « anti écran » mais je fais très attention ♡♡♡
Temps limité, jour sans école, contenu 100% contrôlé pour l’instant… bref y a des règles.
Je suis une matrice sympa en fait, mais à la moindre tentative de digression je peux faire passer console/tablette/pc par la fenêtre au sens propre. Finalement elle est pas si cool que ça la matrice 😉
Le géniteur étant clairement le résultat d’une interdiction d’écran qui se rattrape aujourd’hui au centuple, ceci est la principal raison de mon autorisation partielle. Et je sais que lorsque les Pilous sont seuls avec lui, ils en abusent clairement et n’ont même pas besoin de le soudoyer.
Le point le plus dure pour eux à comprendre : peu importe la taille, la forme, l’orientation dans la maison, un écran reste un écran… en ma présence IMPOSSIBLE de passer de la tablette à la télévision à l’épaule de papa… Je compte et je veille.
Cependant ils sont plutôt conciliants pour le moment. Pas de rébellion et la rapide tentative de pleurer pour amadouer a très vite été saborder 😉 😉 😉
Avec le géniteur c’est un autre combat que je mène de front également ♡♡♡
J’étais dans une position beaucoup plus extrême au début. Je lâche un peu de lest maintenant en me disant effectivement qu’une Interdiction totale ne serait pas mieux..
Le plus important, pour ma part, est de cadrer ce temps d’écran. Sachant que comme toi, PapaDe4 est plus permissif !!
Je suis tellement d’accord avec toi… Les écrans prennent trop de place chez nous et je crois que je suis la plus touchée…
Pour Tess, ça va, elle a le droit de regarder les dessins animés au petit-déjeuner mais s’en détache très vite. Elle n’a pas accès à la tablette ou au téléphone.
Mon mari est beaucoup sur son téléphone mais aussi beaucoup absent… Donc finalement c’est surtout dans le lit conjugal qu’il me pose souci celui-là car il fait attention en présence de Tess…
Par contre, il m’arrive régulièrement d’être vite absorbé par mon téléphone, surtout depuis le blog et instagram… Ce weekend, j’ai passé pas mal de temps sur Vinted, je ne comprends même pas pourquoi… Bref, je sais qu’il faut que je trouve des solutions pour m’en détacher mais pour le moment, je n’ai pas trouvé les clés… ou assez de volonté…
C’est incroyable le temps qui passe vite quand on s’affaire Sur son téléphone. On passe d’une appli à une autre si vite !! Moi je fais surtout attention pour le mimétisme avec les enfants ! Si ta fille ne s’y intéresse pas encore, ça va !
Chez nous non plus, pas de télévision ! Quand nous sommes dans des locations avec une télé, les enfants ne demandent même pas à la regarder car le programme ne correspond que rarement à ce qu’ils ont envie de regarder. Ils regardent un DVD, des dessins animés de temps en temps mais on doit être dans les deux heures par semaine par enfant je pense. Mon fils demande à regarder des vidéos de « C’est pas sorcier » que je lui accorde avec grand plaisir (mes passions pour l’histoire et la géologie sont héréditaires apparemment 😉 ). Ma cadette est fan de l’âne Trotro et la petite regarde ce que les grands regardent.
Avec le smartphone, c’est plus compliqué. Je suis assez choquée quand je vois dans le bus des jeunes assis ensemble (et qui se connaissent) mais qui ne se parlent pas, trop occupés qu’ils sont par leur téléphone. Je n’aime pas quand on pose son tél sur la table alors qu’on a un rv avec un(e) ami(e), pour moi, c’est malpoli. Je suis assez souvent sur mon téléphone, surtout depuis l’ouverture de mon blog. Je sais que je dois faire attention et c’est pour ça que je n’ai pas téléchargé l’application de l’intranet de mon boulot, ni wordpress pour mon blog. Par contre, mes enfants ont le droit de prendre mon téléphone pour regarder mes photos et vidéos… et aussi pour faire des photos et des vidéos ! Depuis hier, j’ai ainsi une magnifique vidéo de cinq minutes sur… la housse de couette Minions de mon fils !
Mes enfants sont encore petits et je me demande ce qu’on décidera quand ils demanderont à avoir un tél, un smartphone, etc. Je pense que j’interdirai la présence du tél la nuit dans la chambre car le harcèlement scolaire passe souvent par un harcèlement nocturne par les réseaux sociaux et trop d’enfants vont à l’école en n’ayant pas assez dormi. Mais on a encore quelques années de tranquillité…
Je suis complètement d’accord avec toi, j’ai l’impression que le lien social ne se fait plus en réel, mais par le biais du téléphone quand je vois les gens en collectivité mais le téléphone dans la main, ou jamais trop loin !
Et pour mes enfants, je vois qu’à mesure qu’ils grandissent, ils sont de plus en plus attirés par les écrans… et c’est Dur de garder les principes et le mode de fonctionnement qu’on a toujours eu ! Rien que pour ça, je n’ai pas hâte du collège !!