Quand mon fils est revenu du lycée en septembre et nous a annoncé que nous allions accueillir un correspondant étranger, j’avoue que j’étais partagée. D’un côté je trouvais l’idée super car c’est une expérience enrichissante, et une occasion de découvrir une autre culture. D’un autre côté, je pensais déjà à tout un tas de questions pratiques, telles que : Où va-t-il dormir ? Que va-t-il manger ? Comment allons-nous nous organiser ?
Au final, je peux vous dire que ça a été une expérience très sympa, remplie de belles découvertes et de moments touchants (et même un peu inattendus). Je vous raconte tout !
Avant son arrivée : un mélange d’excitation et de stress
On a appris que notre correspondant, Lucas, venait d’Allemagne et qu’il avait 15 ans. Mon fils a échangé quelques messages avec lui avant son arrivée. (Échanges par Instagram d’ailleurs, il est loin le temps des lettres écrites à la main que l’on faisait passer par les professeurs, comme à mon époque ! ) Mon fils était content, son correspondant avait l’air super sympa, et très enthousiaste à l’idée de découvrir la France.
Ensuite, on s’est mis en mode préparation. On a imaginé comment aménager sa chambre pour accueillir quelqu’un pendant 10 jours. Rien de grandiose, mais juste de quoi lui montrer qu’on avait pensé à lui.
Côté repas, j’étais déjà en panique à l’idée qu’il n’aime rien. Heureusement, on a appris qu’il était plutôt facile à vivre — sauf pour le fromage, qu’il détestait. Un Allemand qui n’aime pas le fromage, ça existe ?! Oui, ça existe.
Son arrivée : le début d’une nouvelle dynamique à la maison
Le jour où Lucas est arrivé à la maison, on était tous un peu nerveux. Mon fils était réservé tout d’un coup, moi je me demandais si j’avais assez bien préparé les choses, et mes filles n’arrêtaient pas de faire leur intéressante !
On a fait un petit tour rapide de la maison et on lui a montré les 2 ou 3 choses à savoir. Pour le premier diner, on avait préparé un menu typiquement français : des crêpes ! C’est là qu’on a compris qu’il allait s’intégrer sans problème, car il s’est resservi trois fois. Comme quoi les crêpes, ça reste une valeur sure !
Le quotidien avec un « ado étranger »
Ce qui m’a frappée, c’est à quel point on s’adapte vite à avoir un petit « nouveau » dans la maison. Lucas était très poli et curieux, mais il a fallu un petit temps pour qu’il se sente à l’aise. Les premiers jours, il nous demandait presque la permission pour tout : « Puis-je me servir de l’eau ? » ou « Est-ce que je peux enlever mes chaussures ? ». Franchement ce n’est pas désagréable, mais on l’a vite rassuré : « Fais comme chez toi ici ! »
J’ai bien aimé voir mon fils lui faire découvrir sa vie. Ils jouaient ensemble, il l’emmenait voir ses amis, et il lui traduisait les expressions françaises qu’il ne comprenait pas.
Accueillir un correspondant étranger : les petits défis (parce qu’il y en a toujours)
Bien sûr, tout n’a pas été parfait. Le premier matin, Lucas a passé 15 minutes sous la douche et a bloqué la salle de bain pour toute la famille. Ça a valu une conversation rapide sur « comment ça fonctionne ici ».
Il y a eu aussi quelques moments de malentendus culturels. Par exemple, il ne comprenait pas pourquoi on ne dînait pas à 18h comme chez lui. Mais avec un peu de patience et beaucoup de rires, on a surmonté tout ça.
Le départ : un mélange de tristesse et de gratitude
Quand le séjour de Lucas s’est terminé, on s’est tous sentis concernés. Même ma fille, qui avait passé son temps à lui poser des questions en français alors qu’il ne comprenait pas tout, était triste. Comme quoi, on s’habitue vite à avoir quelqu’un en plus à la maison. Et aussi c’est agréable d’avoir un peu de nouveauté dans notre quotidien.
Ce que cette expérience nous a apporté
Accueillir un correspondant étranger, c’est un simple échange culturel. Sur le papier. Car en réalité, ça pousse à sortir de sa zone de confort, à s’ouvrir à de nouvelles façons de penser, et surtout, à créer de nouveaux liens, même éphémères.
Pour mon fils, c’était l’occasion de pratiquer son allemand et de se faire un nouvel ami. Pour moi, c’était un vrai rappel qu’on n’a pas besoin de faire des choses extraordinaires pour marquer quelqu’un : un bon repas, un peu de chaleur humaine, et beaucoup de découvertes.
Alors, si vous hésitez encore à accueillir un correspondant étranger, foncez. Vous allez en apprendre autant sur vous que sur l’autre, et peut-être même que votre maison paraîtra un peu plus grande une fois qu’il sera reparti.
Maintenant j’ai hâte que mon fils parte à son tour chez Lucas et nous raconte son séjour en Allemagne !