Noël, c’est toujours ce moment féérique où on se retrouve en famille, autour d’un bon repas, avec des rires qui fusent et des cadeaux qui s’échangent sous le sapin. Enfin, en théorie. Cette année, en tombant sur une étude qui dit que 14 % des ados revendraient un cadeau qui ne leur plaît pas, j’ai été très surprise. Et j’ai réfléchi. Avec deux ados à la maison, cette tendance me semble tellement actuelle, mais aussi un peu déstabilisante. La revente des cadeaux de Noël, est-ce que ça reflète leur personnalité ou notre époque ?
Revendre pour mieux consommer ?
14 % des ados envisagent donc de revendre un cadeau non adapté. Et il y en a même 6 % qui en ont fait une habitude : réoffrir ou revendre, c’est presque un réflexe. Quand j’ai lu ça, je dois avouer que ça m’a gênée. Après tout, on fait tout notre possible pour choisir quelque chose qui leur plaira, non ? Mais après avoir discuté avec mes enfants, je me suis aperçue que ce n’était pas si simple.
Plutôt que de laisser un objet prendre la poussière, ils préfèrent lui donner une seconde chance. Pour eux, c’est logique : pourquoi garder quelque chose qu’ils n’utiliseront pas ? Et c’est vrai, avec des plateformes comme Vinted ou LeBonCoin, tout est à portée de clic. Mon fils m’a même dit : « Maman, c’est mieux que de gaspiller. » D’un côté, il n’a pas tort. Mais de l’autre, je ne peux m’empêcher de me demander si ça ne reflète pas une vision trop utilitariste des cadeaux. Où est passée la magie ?
Les surprises, c’est dépassé ?
L’étude révèle aussi que seulement 12 % des ados aiment les surprises. Vous vous rendez compte ? Moi, petite, j’adorais découvrir ce qui se cachait sous le papier cadeau. Aujourd’hui, c’est une autre histoire. Cette année, comme les précédentes, il fallait attendre leur liste de Noël. Au moins, je suis sûre de taper dans le mille, mais je trouve ça un peu triste.
J’ai grandi dans une époque où l’on faisait confiance à la personne qui offrait. Maintenant, avec TikTok et Instagram, mes ados savent précisément ce qu’ils veulent et ce qui est « tendance ». Résultat : un cadeau choisi au hasard peut être perçu comme une erreur. Et là, bonjour la pression ! On ne veut pas voir nos efforts finir en annonce sur une application de revente.
Les réseaux sociaux, grands influenceurs
En parlant de réseaux sociaux, je me rends compte combien ces plateformes jouent un rôle énorme. Mes ados passent passent beaucoup (trop) de temps dessus. Une idée cadeau vue sur les réseaux devient tout de suite « l’indispensable ». Et attention à ne pas se tromper, sinon ils sont déçus. Ce qui est étonnant, c’est leur capacité à mesurer la valeur d’un objet non pas pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il représente socialement. Est-ce que ça leur plaît vraiment, ou est-ce juste pour suivre une tendance ?
Et puis, il y a cet aspect pratique : pourquoi garder un cadeau qui ne correspond pas à leurs attentes ? Un clic, une annonce, et c’est revendu. Pratique, oui, mais j’ai du mal à ne pas y voir un côté impersonnel. C’est comme si l’émotion derrière le geste s’effaçait peu à peu.
Trouver un équilibre
Alors, en tant que maman, que faire ? Cette année, j’ai décidé de changer ma façon de voir les choses. Bien sûr, j’écoute leurs envies (merci les listes de Noël !), mais j’essaie aussi de leur rappeler que l’intention compte autant que le cadeau. Et pour éviter les déceptions, je me suis tournée vers des idées d’expériences : un concert, une sortie, ou même une journée spéciale à passer ensemble. Cela évite la revente des cadeaux de Noël.
Ça change un peu la dynamique et, au moins, ce sont des souvenirs qui resteront. Après tout, Noël, c’est bien plus que des objets, non ? Si cette tendance à revendre les cadeaux est là pour rester, elle peut aussi nous aider à réfléchir à ce qui compte vraiment pendant les fêtes.