A mon époque, la draisienne était quasiment inconnue (en tout cas je ne connais personne autour de moi qui en a eu une). Presque toute ma génération a donc appris à faire du vélo avec des petites roues. Aujourd’hui, la draisienne étant à la mode, on voit bon nombre d’enfants qui en ont une. Nos enfants font partie de ceux-là. J’ai tellement été stupéfaite de la rapidité et de la facilité avec laquelle ils sont passés directement au vélo ensuite, que j’ai voulu partager cette expérience ici. Apprendre le vélo sans petites roues, ça marche avec la draisienne !
Qu’est ce qu’une draisienne ?
Pourtant inventée au XIXème, il aura fallu attendre qu’une entreprise allemande la remette au goût du jour à la fin des années 90. Une draisienne est un type de vélo conçu spécialement pour les jeunes enfants afin de les aider à développer leur équilibre avant de passer à un vélo traditionnel avec pédales. Une draisienne, également appelée vélo d’équilibre, est dépourvue de pédales et de chaîne. Elle est équipée de petites roues, d’une selle et de guidons. L’enfant peut s’asseoir sur la selle, poser ses pieds sur le sol et se propulser en poussant avec ses pieds.
Apprendre l’équilibre et la coordination motrice
Nous avons acheté une draisienne à notre ainé pour ses 2 ans. Nous aimions son côté ludique, sans trop savoir si c’était si miraculeux pour l’apprentissage du vélo. Au début, notre fils roule seulement au pas mais il est vraiment fier d’être sur un vélo. Cela fait plaisir à voir. Et puis au fil des mois, il est de plus en plus à l’aise dessus. Il va de plus en plus vite en poussant avec ses jambes, ce qui lui permet de rouler vite et d’être stable grâce à l’équilibre porté par la vitesse. Il a ainsi appris très naturellement à tenir en équilibre sur 2 roues. Quand à 4 ans, il a été prêt à monter sur un vrai vélo (entendez un vélo avec des pédales (nouvelle fierté pour lui !), il a tout de suite eu l’équilibre et su rouler sur les premiers 100 mètres. En revanche, il a dû apprendre à « pédaler » car il n’en avait pas l’habitude. Il a fallu aussi l’aider pour démarrer et pour s’arrêter mais l’envie y étant, en quelques essais, il a maitrisé le vélo sans passer par l’étape « petites roues ». Là, nous avons été bluffés par cette rapidité d’apprentissage.
Après l’équilibre, il faut apprendre à pédaler
Notre ainé étant passé à autre chose, notre second a donc tout de suite récupéré la draisienne. Pareil : même engouement, même fierté d’être sur un 2 roues, même prise de confiance pour prendre de la vitesse rapidement. En revanche, quand il a voulu passer sur un vélo, à 4 ans aussi, la difficulté rencontrée était qu’il ne savait pas pédaler. Et quand les choses ne vont pas tout de suite dans son sens, n°2 peut ne pas se montrer patient. Apprendre à pédaler avec un équilibre encore fragile n’était pas évident pour lui. Mais comme pour le vin qui se bonifie avec le temps, il a maturé cela pendant quelques mois jusqu’à ce qu’il ait envie de vraiment pédaler. Et là, on ne l’arrêtait plus. Une fois de plus, maîtrise du vélo sans les petites roues.
Apprendre le vélo sans petites roues avec la draisienne
Et ce qui m’a vraiment donné envie d’écrire cet article, c’est de voir n°3. Il y a quelques semaines qui s’est mise à faire du vélo, du jour au lendemain, à 3 ans et demi… en passant par les mêmes étapes que ses frères. Peut-être que d’être la troisième lui a donné encore plus envie de faire comme les grands ? en tout cas, sans prévenir ni crier gare, alors en vacances chez ses grands-parents à la fin de l’été, elle a voulu essayer de faire du vélo. Ni 1 ni 2, elle pédalait, ne s’arrêtait plus et c’était parti ! Et là, je me suis dit que les vertus de la draisienne n’étaient plus à démontrer, mais plutôt à partager !
De notre point de vue, la draisienne est un outil magique. Elle a permis aux 3 de faire du vélo très tôt et sans crainte de l’équilibre ni de la vitesse.
Et vous, êtes-vous plutôt draisienne ou petites roues ? Comment vos enfants ont-ils appris à faire du vélo ?
4 commentaires
Nous n’en avons pas eu pour ma grande, qui est en train d’apprendre à enlever les roulettes de son vélo. Elle a du mal pour démarrer, surtout, donc je crois que le principal problème reste le même dans tous les cas…mais du coup pour ma 2ème nous avons investi dans une draisienne, elle commence tout juste à en faire correctement toute seule (la selle était un peu trop haute à ses 2 ans), on verra bien par la suite si ça fait une grosse différence! C’est ce que tout le monde dit en tout cas.
J’espère que tu connaîtras la même expérience qu’avec les nôtres ! J’en ai vraiment été stupéfaite, alors qu’au début je n’avais pas plus de conviction que ça ! Mais c’est vrai que pour le démarrage, il faut les aider au début un peu, mais ensuite ils partent sans crainte de la vitesse !
Draisienne!! Maman de 4 enfants, nous sommes archi contre les roulettes! Nos enfants sont passés de la draisienne au vélo sans problème et cela même pour notre fille aînée qui est pourtant dyspraxique. Quand elle avait 5 ans et faisant du vélo depuis 1an elle a voulu essayer le vélo à roulette de son grand cousin. Elle en a fait pendant 1semaine chez mon frère: resultats elle ne savait plus faire du vélo! Il faut dire que les enfants dyspraxique ont du mal à automatiser les gestes. Mais notre conclusion est que le vélo à petites roulettes peut être sympa mais n’apprends pas l’équilibre et à savoir faire du vélo. La draisienne oui! Ce fut donc une belle découvertes pour nos enfants 🙂
Même expérience ici ! J’espère que numéro 4 connaîtras la même chose ! C’est vraiment fantastique et très ludique la draisienne, pour les enfants !