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La littérature russe par Makine

par mamande4
Les livres de Makine

J’aime beaucoup la littérature russe. Difficile d’expliquer pourquoi. A 20 ans, avec des copines on était fan, et on s’éclatait à lire Dostoïeksi, Nabokov, Pouchkine.. Nous n’avions qu’un seul rêve : aller en Russie.
Si ce rêve reste encore au stade du rêve et que je lis bien peu de livres sur la Russie maintenant, j’ai gardé un attachement particulier à la littérature russe.
Un univers qui se dégage. Des personnages très tourmentés, des descriptions de paysages qui font rêver, un mode de vie très diffèrent. Tout un ensemble qui régale le lecteur.

 

Dernièrement, j’ai découvert Andreï Makine.

Né en Sibérie, il est arrivé à 30 ans en France. Il écrit en français et sur des thèmes variés. Ici, ce sont de ses écrits sur la Russie dont je veux vous parler. Si les auteurs russes classiques ont tendance à faire des pavés comme romans, l’avantage des livres de Makine est qu’ils sont courts. Son style est simple, fluide et efficace. Il n’y aura pas de description à n’en plus finir. Le cadre est bien défini et on se sent tout de suite porté par l’histoire.

L’amorce est souvent la même : le narrateur rencontre une personne avec qui il échange et celui-ci commence à lui raconter son histoire, et nous y voici plonger dedans à notre tour.
Cela marche bien, on part tour à tour dans le siège de Leningrad, en chasse d’un évadé de goulag en Sibérie, dans les milieux cossus de St Petersbourg… Il est question d’amour, de découvertes, de rédemption. Le lecteur prend plaisir à découvrir les multiples facettes de la société russe et sa richesse.

 

Pour n’en choisir que quelques uns à vous présenter :

La vie d’un homme inconnu

Un écrivain russe retourne à St Petersbourg suite à une rupture amoureuse. Parti de Russie sous l’URSS, il ne reconnaît pas son pays et se sent en décalage. Il rencontre alors un vieil homme, qui lui parlera de sa vie sous le siège de Leningrad, et de son amour pour une femme.

« Personne ne pouvait deviner leur vie qui coulait à travers la fragile persistance de tels instants »
« La paix qu’ils éprouvaient venait de ces fragments de vérité sauvés de l’oubli. Mais aussi de la dorure des feuilles qui recouvraient la boue du chemin. »

Un témoignage bouleversant des épisodes douloureux traversés et une rencontre émouvante et forte entre ces deux hommes, qui se comprendront dans le récit d’une Russie d’une autre époque.

 

La femme qui attendait

« Et je me rends compte que je n’ai ni le courage, ni la logique nécessaire pour imaginer les sentiments de cette femme qui a attendu un homme toute sa vie »

Un jeune écrivain en reportage sur les bord de la mer Blanche rencontre une femme qui attend son homme. Parti il y a 30 ans à la guerre, sa femme attend toujours son retour. Le jeune homme va à sa rencontre pour comprendre cette attente, le refus de l’oubli. Ce qui pousse cette femme à perdre pied du réel, quitte à tomber dans la folie. Une rencontre magique, des personnages profonds et une belle définition de l’espérance.

 

L’archipel d’une autre vie

Certainement celui qui m’a le plus marqué. Le récit d’une poursuite dans la taïga de militaires devant rattraper un prisonnier évadé d’un camp. Les relations humaines au centre de cette poursuite, le plus haut gradé qui n’est pas toujours le plus futé, mais certainement le plus calculateur. Le prisonnier qui se révèle finalement être une prisonnière et qui tisse une relation de confiance avec le dernier militaire la poursuivant. Leur vérité à eux deux, trouvée aux confins de la Sibérie, s’installant sur une île, sans rien, et prêts pour une nouvelle vie.
A la lecture de ce livre, j’ai imaginé ces paysages de la taïga, là où la nature fait loi. J’ai vibré quand celui qui n’avait rien demandé s’est retrouvé dans les pires situations. Et j’ai aimé quand ils se sont installés loin de tout pour fuir une politique insensée.

 

Et il y en a d’autres encore, je n’ai pas fait encore le tour des œuvres de Makine, ce qui me laisse encore de belles lectures à venir ! Tous ses livres ne font pas écho à la littérature russe, mais c’est un très belle univers.

En attendant, j’espère vous avoir donné l’envie de le découvrir !

 

Les livres de Makine

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10 commentaires

Dinette et Paillettes 17 janvier 2019 - 10 h 25 min

Je ne connais pas du tout la littérature russe, tes résumés me donnent envie de découvrir… surtout « La vie d’un homme inconnu »… je me le note sur ma liste des bouquins à lire 🙂

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mamande4 17 janvier 2019 - 20 h 59 min

je suis ravie que ça t’ai donné envie, j’espère que tu tomberas aussi sous le charme de ses récits !

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Maman Lempicka 17 janvier 2019 - 12 h 26 min

Je suis une fan absolue de la littérature russe. J’ai lu Tolstoï, Dostoïevski, Nabokov, Pasternak, mais je ne connais pas du tout Makine! Je le mets dans ma liste! Mon livre russe ultime est Crime et Châtiment.

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mamande4 17 janvier 2019 - 20 h 58 min

Si tu as aimé les classiques, tu retrouveras le même univers et le même enchantement…tu me diras ! 🙂
(et je ne connais pas Pasternak, je vais regarder)

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3 kleine grenouilles 19 janvier 2019 - 15 h 03 min

Je ne connaissais pas, ça me donne bien envie de le découvrir. L’un de mes romans préférés est Le maître et Marguerite de Boulgakov. Tu connais ?

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3 kleine grenouilles 19 janvier 2019 - 15 h 05 min

Nous envisageons un voyage en Russie depuis quelques temps déjà… on attend juste que les enfants soient plus grands.

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mamande4 20 janvier 2019 - 18 h 08 min

J’ai lu il y a très longtemps le maître et marguerite, tu me donnes envie de le relire !
Et mon rêve de Russie est encore assez vif ! Ce sera probablement sans les enfants pour visiter St Petersbourg, ce serait top !!

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3 kleine grenouilles 25 janvier 2019 - 0 h 38 min

Des amis russes ont une petite datcha en banlieue de St-Petersbourg et nous ont proposé de venir. Ça serait le rêve mais pour dans quelques temps. En attendant, les enfants regardent Macha et Michka… 😉

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mamande4 25 janvier 2019 - 22 h 17 min

la virée en Russie sera encore plus savoureuse après l’attente !
Je ne connaissais pas Macha et Michka, ça plairait bien à ma fille !

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